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 La mondialisation et la régionalisation : articulations avec

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ÊÇÑíÎ ÇáÊÓÌíá : 31/08/2007

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ãõÓÇåãÉãæÖæÚ: La mondialisation et la régionalisation : articulations avec   La mondialisation et la régionalisation : articulations avec Icon_minitime2007-09-17, 7:01 pm

La mondialisation et la régionalisation : articulations avec la géostratégie et la géopolitique, qu’en est-il de la Méditerranée ?


Le monde de nos jours est façonné selon des règles et des alliances politiques et économiques. L’intégration à ces règles et le positionnement rassurant devraient s’opérer via les échanges internationaux et via un statut régional avancé de partenariat plus ou moins équilibré. Le capitalisme industriel s’est développé pour pénétrer de nouveaux créneaux : investissement, innovation, titrisation.... On pourrait parler de capitalisme financier et industriel animé par le rôle de la science. De ce fait, un fort pays aujourd’hui n’est pas celui qui détient une idéologie de conquête de larges territoires comme ce qu’a préconisé la thèse communiste et soviétique en particulier. Le positionnement économique relève d’une importance capitale dans toute conquête politique et sécuritaire (stratégique). Cela explique pourquoi dès la chute du mur de Berlin, on assiste à une accélération des processus de constitution de blocs régionaux. La logique capitaliste a tellement vaincu les vertus de l’enfermement et du ‘’tout Etat’’.

La mondialisation est, certes, facteur de développement des échanges et partant de cela d’épanouissement de la richesse. La finance et les sciences sont des facteurs compétitifs qui ont émergé de nouveaux acteurs tels que la Chine et l’Inde mais qui peuvent vaincre d’autres facteurs moins compétitifs. Pour y faire face sans en constituer un substitut, la voie régionale paraît précieuse. Si l’économie mondiale est articulée selon les intérêts des membres de la triade et essentiellement selon la propre vision des oligopoles (firmes transnationales), la régionalisation se veut un instrument structurel d’intégration dans le partage ‘’inégal’’ des fruits de l’échange de valeurs, de biens et d’idées. Compte tenu de la structure économique interne propre à chaque pays (croissance économique) et de facteurs compétitifs tels le capital humain, le potentiel de recherche et de développement technologique et le système financier, la transmission des règles du jeu régionales et le développement du commerce intrarégional seraient de nature à maîtriser le processus de libéralisation économique et à contrôler ses conséquences sociopolitiques et culturelles. Force est d’avancer que la régionalisation offre une bonne plate-forme aux pays proches géographiquement, dans la majorité des cas, sans entrer en opposition radicale avec l’ouverture multilatérale. Elle est donc une tendance lourde de la mondialisation économique.

L’intégration dans les créneaux de la richesse contemporaine n’est pas une tâche aisée. L’exercice est tellement ardu et redoutable. Il soulève autant de questionnements quant à ses piliers. Ses instruments, ses acteurs et ses implications et conditions endogènes et exogènes sont aussi importants plus que le choix pour ou contre cette tendance. L’exercice est complexe dans la mesure où la mondialisation tant commerciale, financière, scientifique et technologique dicte aux pays en voie de développement, souvent enfermés et vivant avec de modestes moyens financiers et une idéologie de planification et d’autodéveloppement donnant leurs résultats négatifs dont ils faisaient l’objet d’ajustements inadaptés plongeant ces pays dans la crise du système économique depuis les années 70 (crises de paiement de la dette extérieure, vulnérabilité du régime de change, crise de la poussée des prix des produits de base et des fluctuations des taux d’intérêt sur les marchés financiers internationaux, etc.). Ces pays sont mal préparés pour intérioriser les enjeux du libre échange et de la compétitivité économique. Ni l’Etat ni l’entreprise ne disposent de stratégie de gestion de cette transformation ‘’ de la planification à la libéralisation’’.

La logique qui s’impose, ipso facto, est libre échangiste. Cela s’explique par l’ampleur des pressions qui s’exercent sur l’Etat suite aux changements de l’ordre géopolitique et stratégique dès la dissolution du bloc soviétique. La mondialisation a par conséquent changé la taille économique de l’Etat et l’a rendue centrée sur le soutien à la compétitivité globale et durable (éducation, infrastructures, politique de change, etc.) et à la promotion de la production privée ‘’ l’entreprise’’. En fait, c’est au secteur privé de prendre la relève et laisser l’Etat prendre soin de la régulation macroéconomique pour encadrer les changements de taille de nature sociopolitique.

Hélas, souvent l’Etat mène cette mutation dans un contexte de crise généralement de paiement de la dette extérieure ou de financement des importations suite à une pénurie d’avoirs extérieurs. A ce niveau, l’intégration multilatérale ne peut aller loin que si elle se précède par un modèle d’intégration régionale comme transition pré libre échangiste au cours de laquelle tout le système économique est réajusté selon des normes transnationales de l’économie de marché pour gagner le pari de la compétitivité et créer les ingrédients positifs des flux d’échange qui se traduisent par des créations d’emploi et des investissements productifs. De même, l’aspect politique et culturel de cette réussite est indéniable.

A ce titre, la régionalisation n’est qu’un processus de réseautage et d’ancrage du système économique intérieur aux enjeux transnationaux de manière à gérer l’ouverture et la doper de facteurs extérieurs (financement, savoir faire, organisation et structure managériale) au service de la création de richesse supplémentaire qui soit capable de protéger la stabilité intérieure sociopolitique. La réussite de l’adhésion au projet régional n’est pas entachée exclusivement de fondements économiques mais également politiques. Le commerce n’est pas qu’une marchandise. Il n’est pas une fin en soi. Afin de bien affronter ce défi, au lieu de l’occulter, il est impératif de répondre à la question suivante : L’économique avant le politique ou l’inverse ou les deux en interdépendance en terme de rythme et d’acteurs ?

Certes, le monde est dominé par les grands, et il est unipolaire depuis 1991. Cependant, cela n’a pas empêché de constituer une architecture en Amérique du sud imputée à la mise en place d’un marché commun nommé le MERCOSUR (Mercado Commun Del Sur). Le climat politique qui avait régné au Brésil et en Argentine est l’explication de cette percée de régionalisation de ces économies. Cela veut dire que les deux pays ont saisi politiquement l’étendue de leurs liens communs et qu’il fallait un cadre régional qui intensifie leurs poids respectifs à l’échelon régional face à la suprématie des firmes multinationales américaines. Cela explique pourquoi juste après la rencontre de Miami réunissant les pays des Amériques en 1991 et mettant à l’ordre du jour le projet de zone de libre échange des Amériques, les quatre pays sud américains en l’occurrence le Brésil, l’Argentine, l’Uruguay et le Paraguay ont signé le traité d’Asunción en 1991 afin de rendre effectif le marché commun en 1995. En 1996, le Chili et la Bolivie ont rejoint l’idée entant qu’associés. En juillet 2006, le Venezuela adhère au marché avec tout son réservoir en matière de richesse énergétique et son idéal bolivarien. Cette expérience montre à quel point un pays en développement a tellement besoin d’une assise régionale qui rend progressive l’ouverture économique et qui hisse la taille de sa production et de sa compétitivité à un rang qui serait déterminé dorénavant par son niveau de compétitivité régionale face à ses concurrents rivaux. Le positionnement de l’Etat, monopolisateur à une certaine époque, et en désengagement progressif est important pour expliquer cette équation Economie Nationale-Régionalisation des flux et acquis. L’importance du MERCOSUR tient au fait qu’il ne réunit aucun pays de la triade, et malgré cela c’est la quatrième zone économique régionale après l’ALENA, l’Union européenne et l’ASEAN.

En d’autre terme, on pourrait creuser des questionnements de tout bord sur la capacité de régionalisation des économies maghrébines depuis l’effet 1989. Avec le traité de Marrakech de 1989, tout portait à dire que la zone assistera à un ensemble régional baptisé ‘’Union du Maghreb Arabe UMA’’. Après plus de 16 ans, la zone est devant des blocages structurels et face à une Union européenne qui s’élargit et s’approfondit en même temps. Le projet européen est passé du stade d’élargissement des marchés en fonction de la donne politique intra européenne moyennant une communautarisation des flux et une monnaie unique via l’acte unique en 1986 et le traité de l’Union européenne de Maastricht en 1992 à une union qui se cherche sur le plan politique et juridique afin de jouer un rôle de puissance globale. La méditerranée, comme tout espace géographique, a connu ces enjeux Mondialisation/régionalisation avec des dimensions différentes mais qui convergent vers des mêmes objectifs : démocratie, économie de marché, pluralisme culturel et citoyenneté universelle, etc. Autant de donnes économiques et politiques profondes montrant que le politique et l’économique opèrent en complémentarité pour la simple raison que c’est une question de civilisation. Cet espace a connu trois types d’ensembles régionaux : une intégration régionale de type nord-nord (Union européenne), une intégration de type nord-sud (le partenariat euro méditerranéen) et une intégration de type sud-sud (Union du Maghreb Arabe et initiative d’Agadir pour une zone de libre échange). Avec le projet de grand moyen orient lancé par les Etats-Unis pour une zone de libre échange Etats-Unis- Moyen orient et Afrique du nord, donnant des projets de zone de libre échange bilatérales, se pose la question suivante : Avec ces différentes dynamiques en méditerranée, quelle reconstruction de cet espace avec quelles positions des acteurs ? Quels enseignements peut-on tirer des différents modèles pour réussir les projets d’intégration régionale en Méditerranée ? L’Union européenne à travers ces modèles pourrait-elle devenir un pôle global qui dépasse le niveau ‘’commerce et monnaie’’ pour concurrencer les américains géostratégiquement sur la scène internationale via la Méditerranée ? Si le MERCOSUR a réussi à réunir des modèles autour de piliers de convergence économique et pour faire face aux stratégies des Trusts américains, quelle UMA pour réussir le partenariat et équilibrer partiellement les relations euromaghrébines et ajuster la politique américaine en Méditerranée ?

Auteur : [email]HAMID HARBAL[/email]

Publié le 22-08-2006 - 2563 visites
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